
Dune
blonde.
Dune
blonde amante des souffles de hasard
J’avance,
flots d’or d’éternité revêtus
Pourtant je n’amasse et je n’offre que fétus
Dune
blonde amante des souffles de hasard
Mais
tant d’aubes claires s’irisent tout là-bas
Et les vents m’emportent vers des lointains de nacre,
M’entraînent où flamboient des horizons lilas…
En
moi fourmillent toujours mes espoirs têtus
Pourtant je n’amasse et je n’offre que fétus
Le tourment de ma soif la plus vive s’estompe :
Dans la coupe d’ocre d’un désert sans orages
Une fadeur sourde se répand et détrompe
Mon cœur exalté par de somptueux mirages
Les
jours s’obstinent malgré mes paupières closes
Et les vents m’emportent vers des lointains de nacre
Où je voile de poussière l’éclat des choses
Dans
la coupe d’ocre d’un désert sans orages
Je ne veux plus verser de nectars éphémères
Mon cœur exalté par de somptueux mirages
Tu vois la mort du jour confondre tes chimères
Dune blonde amante des souffles de hasard
Craintive quand l’ombre s’empare de l’entour
Lorsque le froid t’étreint, que naissent des murmures,
Qu’ils s’enflent, s’aiguisent, se hèlent tour à tour
Sous le dais nuital où se perdent leurs augures
Que
des formes paraissent qui semblent guetter
Porteuses fidèles d’un très ancien message
Mais la peur t’instille son fiel pour apprêter
Ces remous clairs-obscurs qui te feraient plus sage
Dune
blonde amante des souffles de hasard
Lorsque le froid t’étreint, que naissent des murmures,
Découvre dans ces voix les Mentors qui conseillent
Sous le dais nuital où se perdent leurs augures
Apprends les parfums musqués des fleurs qui s’éveillent
Porteuses fidèles d’un très ancien message
Versant des larmes de rosée pour qu’à l’aurore
Ces remous clairs-obscurs qui te feraient plus sage
Miroitent, tranquilles et t’appellent encore
Dune blonde amante des souffles de hasard…
Juillet
1996, Septembre 1997.
Lyon, Saint Nizier.
Ce
texte a été inspiré par la gravure intitulée « Nemo pervenit qui non
legitime certaverit » :
« Nul n’y parvient qui n’a combattu selon les règles (la 1ère
Porte) insérée dans le roman
Club Dumas d’Arturo PEREZ-REVERTE.
Merci Dominique
pour ce beau poèmes
|